Les victimes d’accident de la route peuvent se trouver démunies face aux compagnies d’assurance, qui tentent souvent de minimiser l’indemnisation à laquelle elles peuvent prétendre. Pourtant, la loi Badinter du 5 juillet 1985 a établi un cadre garantissant une indemnisation rapide. Le non-respect de ces délais ouvre droit pour la victime au doublement de l’intérêt au taux légal.
Mais si la victime d’un accident de la route a droit à une indemnisation rapide, elle a surtout droit à l’indemnisation intégrale des préjudices qu’elle a subis. Les préjudices indemnisables sont énumérés par la nomenclature Dintilhac, qui n’est pas une liste exhaustive, le principe étant l’individualisation de la réparation du préjudice corporel. On distingue les préjudices patrimoniaux (frais divers, frais de santé, préjudice professionnel, etc.) et les préjudices extrapatrimoniaux, qui correspondent aux troubles personnels ressentis par la victime (souffrances endurées, déficit fonctionnel, préjudice esthétique, etc.).
Les proches de la victime, victimes indirectes, doivent aussi être indemnisés pour les préjudices subis, relatifs le plus souvent à la perte de revenus, aux frais divers engendrés, au préjudice moral lié au handicap ou au décès de la victime directe, etc.
Il sera alors important d’exiger une expertise médicale, le calcul de l’indemnisation se faisant sur la base de cette évaluation.